Réalisation Olivier HULO - 2008
L'harmonie des proportions des sanctuaires carolingien et roman est saisissante. Partant d’un pied comme mesure de base, la construction des édifices a été établie selon les nombres trois, six et leurs multiples.
C'est le diamètre de chacune des deux colonnes sur culot conique et mouluré qui se trouvent entre les trois fenêtres du XIIème siècle ; pour terminer avec 18 pieds : la largeur de la nef romane.
Le sanctuaire carolingien du Xème siècle est celui que fréquenta Saint Robert de Molesme, fondateur de l'illustre abbaye de Citeaux et ancien moine bénédictin de Montier-la-Celle (près de Troyes). C'est dans cette ancienne église Saint Pierre que furent installés les religieux du Prieuré d'Isle, qu'il fonda en 1097.
Dans le choeur carolingien, au pied du poteau nord-est supportant le beffroi du XVIème siècle, un regard laisse apparaître le sarcophage n°860.
Ce sarcophage mérovingien du VIIème siècle a été laissé en place sous les fondations de l'église du Xème siècle.
Sur le plan architectural, quatre époques différentes sont présentes dans l'église
d'Isle-Aumont : mérovingien, carolingien, XIIème siècle et XVIème siècle.
La qualité des découvertes sur le site a motivé le classement Monument Historique
en 1967, de la butte et de l'église.
L'église d'Isle-Aumont saura retenir le visiteur, qui pourra y admirer de magnifiques
retables et d'étonnantes statues de l'Ecole Troyenne du XVIème siècle, célèbre pour
son souci du détail.
On ne manquera pas d'effectuer le tour de la butte en gardant une pensée pour Jean
Scapula qui restaura l'une des fameuses fenêtres du XIème siècle (décor oriental
« en têtes de clous » ou « pointes de diamant » ).
Choeur et autel du XVIème siècle
L’une des 3 fenêtres de l’abside romane